Les chansons d’Alain Bashung ne sont pas toujours faciles à déchiffrer. Dans Ma petite entreprise (1994), il vente les mérites de son business qui ne connaît pas la crise. J’ai toujours pensé que cette chanson parlait de sexe, sans vraiment comprendre le sens de ses paroles. Selon les différents exégètes de Bashung, il s’agirait soit de prostitution, soit de masturbation. Est-ce que quelqu’un a prévenu Pierre Jolivet, auteur du film du même nom (1999), qui pour le coup n’a rien de sexuel ?
Pour le bien de la rubrique Chansons sur le travail, je vais prendre le texte au premier degré et faire comme si ce morceau célébrait la réussite d’une entreprise tout ce qu’il y a de plus classique.
Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
S’expose au firmament
Suggère la reprise
Embauche
Débauche
Inlassablement se dévoileEt mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque
À chaque palier
Escalier C
Bâtiment B
À l’orée de ses lèvres
Thème : c’est la crise, j’aime bien travailler